On se retrouve ce matin avec un sujet plus personnel sur le blog. Si vous me suivez sur Instagram, l’information ne vous aura peut-être pas échappé : mon histoire avec Karl s’est achevée il y a quelques mois, car nous avons décidé de nous séparer.
J’ai eu l’occasion de discuter avec beaucoup d’entre vous via messages privés de cette nouvelle situation qui est la mienne et notamment de la manière dont j’ai surmonté les choses. Ma séparation m’a apporté un grand nombre d’enseignements et j’ai pu parvenir à une rupture heureuse, sans rancoeur ni regrets.
Refuser de se déchirer
Nous avons passé plus de 10 ans ensemble, et ces années ont été incroyables. Au fil du temps, ce qui nous unissait a changé, nos aspirations aussi. Pour autant, il était impensable dans l’hypothèse d’une rupture de se faire la guerre. J’ai été surprise de constater à quel point ma « séparation heureuse » déconcertait certaines personnes.
Pour moi, rompre ne signifie pas forcément se faire la guerre. Si le terrain n’est pas conflictuel, il n’y a pas lieu qu’il le devienne, et il n’était pas question d’entrer dans le conflit par mécanisme ou obligation sociale. Cela ne ressemble ni à Karl ni à moi, car nous sommes tous deux capables de faire des compromis pour nos bien-êtres respectifs.
Lorsqu’avec Karl nous avons pris la décision de mettre un terme à notre couple, nous nous sommes promis de ne pas nous déchirer et de garder la tête haute. L’exercice est loin d’être simple, tant l’image d’un couple désuni mais heureux semble surprendre. Nous avons soulevé de nombreuses observations et interrogations, mais nous avons fait le choix de ne pas nous laisser parasiter par les avis des uns et des autres.
Avec le recul, je suis parvenue à analyser ce qui s’est imposé initialement pour nous comme une évidence. Se séparer en bonne intelligence, c’est rendre hommage à ces années de vie commune. A ce bonheur à deux malgré tout au fil des années, à ce lien profondément amical qui s’est tissé entre nous, au détriment du lien conjugal. L’attachement amoureux a fondu au fil des années, pour se transformer en une proximité bienveillante et respectueuse.
Désormais, nous avons repris chacun notre liberté, mais nous sommes toujours là l’un pour l’autre au besoin. J’ai également pris le parti de ne pas considérer les choses comme un échec, mais plutôt comme une opportunité qui s’ouvrait à nous de reconstruire nos vies amoureuses, affectives et familiales, tant que la jeunesse nous le permettait encore.
Se relever indemne de sa séparation
Je n’ai pas subie ma séparation car je l’ai orchestrée, mais cependant, j’ai vécu un contrecoup de quelques semaines. Dans mon cas, le plus dur a été de voir mes habitudes disparaitre. La routine est mortelle, mais les habitudes positives apportent un cadre réconfortant : le cinéma à l’improviste à la fin de la journée, le restaurant qu’on avait pas prévu, les courses ou le shopping à jour fixe pour décompresser d’une semaine chargée …
Il m’a fallu un peu de temps pour me réapproprier un quotidien plus solitaire, mais aujourd’hui les choses vont beaucoup mieux. J’ai réalisé que j’étais capable de vivre seule et d’être totalement indépendante. Le temps d’une relation longue, et la fusion qu’elle implique, laisse parfois oublier ce que l’on est profondément en temps qu’individu. Ma rupture m’a rappelé que j’avais davantage de ressources que je pouvais le penser. Ma séparation m’a aussi enseignée que dans la vie, rien n’est absolu. Que certaines relations sont des relais, qui nous aident à trouver la voie de la personne que l’on est vraiment.
Côté coeur, j’entrevois un avenir prometteur. Je suis naturellement optimiste et ai donc du mal à me laisser abattre. Si j’ai redouté un certain nombre de difficultés liées à mon statut de femme seule, je n’ai en revanche jamais craint de m’enfermer dans le célibat. J’ai foi en l’amour, et cette première longue relation qui vient de s’achever ne me desespère pas de l’idée du couple.
Aujourd’hui, j’ai reconstruit mon quotidien, entre nouveau travail et nouvelles activités. Des mois plus calmes et plus apaisants s’annoncent, et de beaux nouveaux émois amoureux au milieu de tout ça 🙂
Une belle journée à tous et à très vite !
Très bel article. Cependant, lorsqu’on est en couple, n’est-il pas normal de créer un lien profondément bienveillant, respectueux et amical ? quelle différence fais-tu entre le lien amical et conjugal ? si je peux me permettre … Je crois que ta réponse pourrait vraiment m’être utile.
En fait, c’est si dur de savoir si c’est vraiment la fin, jusqu’à quand doit-on continuer de se battre ? je te remercie par avance pour ton retour.
Auteur / autrice
Hello Charlène ! Je suis d’accord avec toi, tisser un lien bienveillant, respectueux et amical est très important dans un couple, mais à mon avis très personnel, je pense qu’un couple c’est bien plus que ça. C’est en plus une complicité sexuelle, une cohérence sur les projets et les envies, entre autres 🙂
Merci bcp pour ce positivisme je réfléchi actuellement à divorcer je vais m accrocher à vos paroles. MERCI
Auteur / autrice
Bon courage Claire 🙂
J’ai vécu la même chose, je me suis séparée, après 9 mois d’essais de réconciliation en vain, l’année où on allait fêter nos 10 ans et où j’allais avoir 31 ans. En effet, ça surprend beaucoup de monde déjà, mais de se quitter en bons termes, de continuer à bien s’entendre encore plus ! Sachant que moi, en plus de tout ça … je bosse avec ! Cela étant, je pense que tant qu’il n’y a pas de tromperie ça réduit de beaucoup les séparations fracassantes.
En tout cas je suis d’accord avec toi, ça permet de se retrouver soi-même et de ne plus se voir uniquement en tant que couple et de prendre conscience de combien nous sommes autonomes et libres.
En revanche, en ce qui concerne les nouvelles aventures amoureuses, j’espère que tu auras plus de chance que moi. Cela fait pour moi désormais 3 ans que je suis séparée (même si j’ai pris 18 mois pour penser à moi, pour faire ma vie seule et vivre uniquement pour moi sans homme dans mes parages) et ça a été la grosse désillusion à ce niveau. Donc je te souhaite de trouver le bonheur plus facilement et rapidement 🙂
Auteur / autrice
Bonjour Magalie,
En effet, se séparer en bons termes et être à côté de tout ça toujours collègues doit être quelque chose d’encore plus particulier. Réussir à ménager tout ça est une preuve de grande ouverture d’esprit et d’intelligence. Bonne continuation pour la suite 🙂
Quelle preuve de maturité! Il y a 5,5 ans, le père de mon fils et moi, nous nous sommes séparés. Je ne vais pas te dire que l’entente était au beau fixe au départ mais nous avons essayé de faire de notre mieux pour notre petit garçon et au fil du temps, nous sommes parvenus à devenir quelque chose comme des amis (je crois que le terme reste à inventer). Tout comme pour toi, les gens s’étonnent car ils ont trop l’habitude de voir des couples qui se déchirent…Je ne voulais pas de ça car je n’en avais ni l’envie ni l’énergie et puis surtout, parce qu’il y avait un bébé qui n’avait rien demandé. Bonne continuation à toi…
Auteur / autrice
C’est une belle preuve d’intelligence que de réagir comme ça. Ne pas se déchirer est encore plus important quand il y a des enfants entre les adultes. Merci pour ton témoignage 🙂
Oui je suis d’accord un très jolie texte ! Et c’est tellement rare de se séparer d’un accord, sans rancoeur et avec l’envie d’être positif !
Auteur / autrice
Merci Mathilde 🙂
Ton article me parle car je suis plutôt pour les séparations heureuses au lieu des déchirements et des incompréhensions quotidiennes qui finissent par détruire et nous ronger de l’intérieur. J’étais à deux doigts de me séparer de mon conjoint pour ces raisons, quand les sentiments ne sont plus que ressentiments, et le quotidien devenu pénible pour tous. L’histoire a tourné autrement mais je suis contente de trouver en toi quelqu’un qui comprends la même chose que moi 😉
Auteur / autrice
Merci Soa pour ton commentaire 🙂
Ton article me touche beaucoup. Je n’ai vécu qu’une séparation dans ma vie mais elle m’a fait énormément souffrir, tant et si bien que maintenant la séparation amoureuse est devenue l’une de mes plus grandes peurs (une peur irrationnelle que j’ai parfois du mal à contrôler, malheureusement). Comme toi, je ne crois pas du tout qu’il soit nécessaire de faire la guerre lors d’une rupture mais je vous admire de pouvoir rester proches si peu de temps après. Personnellement je n’ai jamais craché sur mon ex, il m’a rendu heureuse pendant des années et notre rupture a eu lieu juste parce que l’amour avait disparu, mais perdre nos habitudes et notre futur ensemble m’a déchiré le cœur. J’aime beaucoup tout l’optimisme que tu mets dans ton article, ça me fait plaisir de voir que certaines ruptures après des relations aussi longues puissent se passer aussi bien (je n’assume évidemment pas que tout a été facile dans le processus mais te voir aussi positive fait beaucoup de bien). Je te souhaite beaucoup de bonheur pour la suite 🙂 !
Auteur / autrice
Bonjour Léonor,
Merci pour ton adorable commentaire. Je comprends complètement cette crainte de la séparation, je l’avais quand j’étais plus jeune, mais les choses se sont améliorées depuis 🙂 Une belle fin de semaine à toi, des bisous.
C’est un très joli texte
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Merci Elodie 🙂
Je suis admirative de ta sagesse & de ton caractère
Tu es une personne incroyable jolie Alexandra
Le meilleur est à venir !
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Merci beaucoup Julie 🙂