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J’ai arrêté la pilule : quels effets et quel bilan ?

arrêt pilule

Il y a maintenant neuf mois, j’ai pris la décision d’arrêter la pilule contraceptive. C’était à la fin de décembre 2016, j’étais en vacances en Italie, et mon étourderie en a décidé pour moi. J’avais oublié ma nouvelle plaquette de pilules et je me suis retrouvée dans l’impossibilité de reprendre ma prise alors qu’arrivait mon nouveau cycle menstruel. C’est le sort qui a finalement déterminé le tempo, mais je souhaitais alors arrêter mon contraceptif depuis plusieurs mois. Il n’y avait pas encore pour moi à cette époque de projet bébé en route (c’est le cas désormais, je souhaite devenir maman), mais j’étais inquiète des effets au long terme de la pilule sur mon organisme. Trois trimestres ont passé et je peux maintenant témoigner des conséquences et effets de l’arrêt définitif de la pilule contraceptive.

Dix ans sous pilule contraceptive

Chaque femme est unique et chaque corps féminin réagit différemment à la prise d’un médicament. En ce qui me concerne, j’ai pris ma première pilule à l’âge adulte et je crois me souvenir que j’avais 20 ans. Je n’ai changé que deux fois de pilule au cours de la dernière décennie. Ma première gynécologue m’avait d’office prescrit une pilule micro-dosée de 4ème génération, Jasminelle. J’avais alors entendu parler des risques accrus de thrombose veineuse encourus par les femmes sous pilule de 3ème et 4ème génération. Devant mon insistance, ma seconde gynécologue m’a ensuite mise sous Leeloo Gé, pilule contraceptive de 2ème génération. A l’époque, j’étais encore fumeuse. Je cumulais les facteurs à risques mais je faisais semblant de l’ignorer. En 2014, j’ai tenté un premier arrêt, interpellée par l’arrêt de commercialisation de Diane 35. J’ai alors connu de lourds problèmes d’acné. J’avais écrit un article à ce sujet sur mon blog mode, sur les solutions que j’avais trouvées pour l’enrayer. Au final, en concertation avec ma médecin généraliste, j’avais repris la pilule en 2015.

Arrêt de la pilule : quels effets et conséquences ? 

Arrêter la pilule il y a 7 mois a été une véritable libération. Je mesure les effets positifs de l’arrêt de la contraception hormonale à la lumière de ce que j’ai pu ressentir au quotidien en prenant mon comprimé à heure fixe 21 jours par mois. Le syndrome pré-menstruel est maintenant beaucoup moins pesant. Sous pilule, je pouvais me tordre de douleurs plusieurs jours durant avant l’arrivée de mes règles.

J’ai découvert finalement que non, je n’étais pas migraineuse. Lorsque j’étais encore sous contraceptif hormonal, les maux de tête faisaient partie de mon quotidien. Je ne sortais jamais sans comprimés de paracétamol dans le sac à main et je m’étais fait une raison. Avec la fin des hormones de synthèse, mon humeur s’est aussi régulée. Je réalise que je suis beaucoup moins impulsive et que je temporise mes émotions. Ce champ émotionnel sensible englobait aussi l’alimentation : je parvenais difficilement à contrôler certaines envies de sucré à l’approche de mes règles.

L’arrêt de la pilule comme une libération

J’ai l’impression d’avoir repris le contrôle de mon corps. Le stress de l’oubli de la pilule s’est envolé et j’attends chaque mois mes règles avec beaucoup plus de sérénité. Je n’ai d’ailleurs quasiment plus de douleurs, tant et si bien que je suis souvent « surprise » par l’arrivée de mes règles, car mon cycle ne s’est pas encore stabilisé. Côté silhouette, je me suis épanouie, j’ai pris quelques kilos qui se sont logés à des endroits appréciables pour moi (poitrine et fesses). Et j’ai une cellulite beaucoup moins visible qu’auparavant, ce qui fait mon bonheur.

Et l’acné ? Comme j’ai pu l’expliquer dans ce dernier sujet beauté, le retour de l’acné hormonale n’a pas eu lieu cette fois-ci. Je n’ai pas re-vécu de nouveau mon adolescence à travers la peau grasse, les  kystes et les boutons et je touche du bois pour conserver cette peau le plus longtemps possible.

Et après ?

Je dois avouer que je ne savais pas à quoi m’attendre à la fin de l’année dernière. Mon bilan après plus de six mois sans pilule contraceptive est excellent, au delà même de mes espérances. La seule conclusion négative que je peux tirer de cette expérience, c’est le manque de communication à ce sujet avec le corps médical.

Depuis ma première prescription, je réalise que je n’ai jamais eu l’occasion de discuter avec un médecin des conséquences non-négligeables de la prise d’un contraceptif hormonal. Peu de solutions alternatives sont aussi suggérées en consultation, et le sujet semble encore trop tabou.

Il me tenait à coeur de traiter ce sujet de l’arrêt de la pilule et d’échanger avec vous, car je ne pense pas être la seule à avoir fait ce choix. Comment ça se passe pour vous ? Sous pilule ou plus du tout ? Regrettez-vous d’avoir arrêté ou bien au contraire ?

Au plaisir d’en discuter avec vous, à très vite !

Photo : Clément Dietz

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