Aujourd’hui, je vous emmène de nouveau sur le Bassin d’Arcachon, pour vous dévoiler un autre de mes coups de coeur et découverte de vacances : la Chapelle de la Villa algérienne, sur la commune de Lège-Cap-Ferret, à quelques kilomètres de Bordeaux. Situé à quelques centaines de mètres du village ostréicole de L’Herbe, ce lieu, rénové et réouvert aux cultes depuis 2011, a connu une histoire singulière.
En 1865, Léon Lesca, industriel ayant fait fortune en Algérie et propriétaire terrien sur le Bassin d’Arcachon, démarre la construction d’un grand ensemble de style mauresque, comprenant une villa, sa chapelle, mais aussi une jetée, une école et des logements pour son personnel. Il implante de nouvelles variétés de végétaux, recueille des animaux exotique, et installe aussi une activité ostréicole jusque-là inexistante.
Le domaine de Léon Lesca, faisant face à la mer, est décrit à l’époque comme un « oasis de rêve ». A la mort du philanthrope en 1913, le domaine revient à ses descendants, mais l’oeuvre de conservation des lieux ne continue pas. La Villa Algérienne et ses dépendances n’est plus entretenue, et en 1940, elle est réquisitionnée et occupée par l’armée allemande, avant d’être rachetée et rasée par un promoteur dans les années 1960.
La Chapelle de La Villa Algérienne | Boulevard de la Plage 33970 Lège-Cap-Ferret
Seule la Chapelle de la Villa Algérienne, se situant à quelques dizaines de mètres de l’ancien emplacement (aujourd’hui remplacée par un immeuble d’habitation de forme cubique) subsiste.
Découvrir cette chapelle, nichée au bout d’un chemin interdit aux voitures, m’a transportée dans une autre époque, une autre culture. Elle reprend tous les codes de l’architecture islamique, avec les arcs outrepassés et polylobés, les mosaïques, l’association des couleurs ocre et blanc en façade. A l’intérieur, tout est immaculé, et d’une grande luminosité.
Une fois que l’on découvre la chapelle pour la première fois, on imagine sans difficulté la splendeur que devait être l’ancien domaine de la Villa Algérienne. Il est impossible de corriger les erreurs du passé, mais se rendre sur place permet de se plonger le temps d’une promenade dans l’imaginaire dépaysant de Léon Lesca, et d’un très bel héritage désormais protégé.
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