Le tabac et moi, ce n’est pas une longue histoire, mais plutôt une histoire à épisodes. Il y a quelques années, comme je vous l’avais expliqué dans cet article sur mon arrêt du tabac, j’avais un haut niveau de tabagisme. Il n’était pas rare que je fume un paquet de cigarettes en deux jours, dans les périodes de haut niveau de stress. Dans mon cas, fumer a toujours été lié à la sensation d’anxiété. L’un de mes premiers job, dans le secteur juridique, m’angoissait beaucoup, et c’est à cette période que j’avais atteint le paroxysme de mon tabagisme. C’est lorsque j’ai quitté cet emploi que j’ai décidé d’arrêter les dégâts, en arrêtant de fumer. C’était fin 2013.
Le retour du stress … et de la cigarette
Les années ont passé et j’avais tenu bon, éloignant de moi toute envie de m’en allumer une. J’avais eu quelques fois des petites rechutes, la cigarette offerte à la fin d’une soirée par la copine fumeuse, qu’on ne refuse pas, mais qui ne m’avait jamais fait reprendre mes mauvaises habitudes. Puis cette année, début 2018, gros bouleversements dans mon train-train quotidien. Séparation, déménagement, changement de travail, et j’en passe, après des années de quiétude, j’ai de nouveau été submergée par le stress et patatras : je suis passée un soir au bureau de tabac, et je me suis racheté des cigarettes. Je me souviens avoir éprouvé un sentiment d’échec et de résignation à ce moment là. J’avais conscience de bousiller les efforts de plusieurs années successives, mais j’en avais vraiment besoin.
Depuis quelques mois, j’ai donc une consommation de cigarettes occasionnelle. Je ne fume jamais chez moi et jamais en journée, mais j’en grille une le soir, avec un café ou un verre de vin, à la fin de ma journée de travail. J’ai repris cette mauvaise habitude d’avoir un paquet de cigarettes dans un tiroir, et je tape dedans quand je suis crevée. C’est peu mais c’est déjà beaucoup et c’est trop.
Il y a quelques semaines, à la fin de l’été, Santé Publique France m’a contactée pour me proposer, pour la troisième année consécutive, de me joindre au projet du Mois Sans Tabac, qui se déroule tout au long du mois de novembre. Cette année, l’événement est un peu différent pour moi, puisque j’ai accepté avec grand plaisir d’être l’ambassadrice Nouvelle-Aquitaine de cette nouvelle édition. Ce projet tombe à point nommé pour moi, puisqu’il va me permettre de me challenger pour éviter de retomber dans une consommation régulière et de me lancer avec vous, si vous êtes aussi fumeuse ou fumeur, dans ce défi sur 30 jours pour arrêter de fumer.
Arrêter de fumer grâce aux dispositifs du Mois Sans Tabac en région Nouvelle-Aquitaine
En 2018, pour vous donner toutes chances de relever le défi du Mois Sans Tabac, Santé Publique France et Tabac Info Service ont déployé un grand nombre de moyens en ligne et dans l’espace public. Le site officiel du Mois Sans Tabac permet de bénéficier de conseils et d’outils gratuits pour être bien accompagné, dont le kit pour arrêter de fumer. Le site de Tabac Info Service propose quant à lui des fiches pratiques, des conseils, comme par exemple choisir sa stratégie pour arrêter de fumer, et des services gratuits et personnalisés pour être bien accompagné. Sur le terrain, de nombreux événements sont organisés, comme les fanzones, qui accueilleront le public notamment à Bordeaux, Limoges ou Périgueux. L’ensemble des manifestations est à retrouver sur le groupe Facebook dédié à la région Nouvelle-Aquitaine.
En attendant le 1er novembre, j’ai déjà accompli un petit geste alors que je rédige cet article : je n’ai pas racheté de cigarettes depuis la fin de mon dernier paquet, et ça fait 3 jours. C’est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup (merci France Gall pour l’inspiration) et je tiens le coup. Fumer plus de deux cigarettes dans une soirée me rend malade et je déteste l’odeur du tabac sur mes mains et dans ma bouche. J’ai une vie très équilibrée, je suis active au quotidien et je suis en très bonne santé : je ne souhaite pas que le bénéfice de ces efforts soit vain. Je sais que dans mon cas, c’est une simple question de volonté et je vais prendre sur moi et être raisonnable, car il serait vraiment bête de revenir en arrière. Cela ne vous paraitra peut-être pas toujours facile mais chaque cigarette non fumée est déjà une réussite, et ce sont les petits succès qui font les grandes victoires.
Les tabacologues de Tabac Info Service sont à votre écoute en ligne ou au 39 89 pour gérer les grosses difficultés, mais je vous propose, jusqu’au 30 novembre, de communiquer sur le sujet et d’échanger avec vous directement sur mon Instagram autour de nos petites victoires du quotidien, de ces cigarettes devant lesquelles on a tenu et nos astuces pour respirer un nouvel air.
Alors, #OnArrêteEnsemble ?
Contenus réalisés en partenariat avec Santé Publique France