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« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les représentations qu’ils en fabriquent » … (Epictète, philosophe de l’école stoïcienne)
Les pensées limitantes peuvent envahir l’esprit sans même que l’on puisse s’en rendre compte. Une croyance limitante, qu’est-ce que c’est exactement ? On pourrait dire que c’est un poison de l’esprit. Plus pragmatiquement, il s’agit de l’ensemble des idées ou certitudes négatives que l’on considère comme vraies et qui sont si solidement ancrées qu’elles brident les envies et les ambitions de ceux qui les ont en eux. On parle aussi de « pensées automatiques ».
N’importe quel type de personnalité peut être prisonnière de pensées limitantes. Les caractères tristes et pessimistes comme les plus positifs et enjoués peuvent être envahis par ces fausses impressions décourageantes. Mais heureusement, rien n’est gravé dans le marbre et il est possible de s’en débarrasser pour poser chaque pierre du chemin qui nous ressemble. La première étape est d’en comprendre leur origine.
Reconnaitre les croyances limitantes et leur origine
On est jamais envahi par les pensées limitantes par hasard. Elles nous viennent de l’héritage culturel (l’éducation) et de l’expérience sociale (poids de l’entourage, expériences vécues). Concrètement, la croyance limitante, c’est cet obstacle psychique qui va s’opposer à toute tentative de réaliser une action importante pour soi. Il peut s’agir du choix d’un cursus d’études, d’un métier, d’une activité de sport ou de loisir. Ou alors de l’impossibilité d’être totalement soi dans le cadre des relations sociales.
La pensée limitante génère un véritable blocage intérieur, occasionnant un manque de confiance en soi et en ses capacités. En quelque sorte, la pensée limitante, c’est le fameux « je veux le faire, mais je ne peux pas … » qui surgit dans l’esprit quand on fait des plans et qui anéantit toute tentative de mettre ses idées à exécution.
Il n’est pas rare que les croyances limitantes soient entretenues par l’entourage. Motivé par une jalousie feinte ou la crainte de vous voir vous accomplir (et ainsi représenter un constat d’échec personnel), vous pouvez être découragé par les personnes que vous tenez en estime. C’est le moment de vous centrer sur vos envies profondes et de vous poser la bonne question : « qui d’autre que moi sait ce qui est bien ou bon pour moi ? »
Je n’ai pas échappé à tout ça. Mon cheminement de vie a été marqué par ces expériences douloureuses que sont les blocages dont on ne parvient pas à s’affranchir. J’en ai été très malheureuse et j’ai trouvé la solution qui me convenait (à chaque personne sa méthode et je vous en parle plus bas) pour me tenir à l’écart de ce qui provoquait ces pensées limitantes.
Et la loi de l’attraction dans tout ça ?
Les pensées peuvent nous détruire mais aussi nous construire. C’est le postulat de départ de la loi de l’attraction. Cette théorie métaphysique est la croyance selon laquelle les idées et actions positives entrainent la production d’une énergie toute aussi positive qui circule et qui vous revient comme un aimant. La loi de l’attraction n’a aucun fondement scientifique et son concept est souvent dévoyé de son sens initial, mais on peut quand même en tirer quelques principes de bon sens pour accompagner son développement personnel.
Quelques astuces simples pour s’installer dans le positif
Une bonne méthode pour enrayer les pensées limitantes est de se placer dans un contexte de réflexion positive. Il n’est évidemment pas question de bannir toute émotions négatives de son existence, car elles participent au bon équilibre psychique, mais d’éviter qu’elles ne contrôle la prise de décision. Une première idée est d’introduire dans son quotidien le recours aux affirmations positives. C’est la fameuse méthode Coué : se répéter en boucle que les choses sont possibles permet à l’inconscient de l’intégrer.
Autre astuce, tout aussi simple à mettre en application, faire « comme si ». Un proverbe anglais illustre parfaitement cette idée : fake it until you make it (imite jusqu’à ce que cela soit naturel). Pour renforcer son estime de soi et sa capacité à faire les choses, il est intéressant de se mettre en situation de les réaliser. Si vous manquez de confiance en vous, agissez comme si vous étiez débordant d’assurance. Imitez ceux que vous considérez comme des modèles d’attitude positive. Au fil du temps, votre confiance se consolidera et vous serez également perçu comme une personne confiante. Cet effet-miroir aura un impact très bénéfique.
En ce qui me concerne, j’ai appliqué au fil des années ces deux préceptes et ils ont fonctionné. J’ai également mis de la distance physique entre moi et les personnes qui m’empêchaient de réaliser mes aspirations (amis ET famille). Je n’ai jamais pris le temps et l’énergie de verbaliser les choses et d’exprimer mon malaise, telle est ma personnalité. Mais je doute que cela ai pu changer quoi que ce soit à l’époque. Face à la croyance limitante entretenue par des tiers, j’ai fait l’effort de me confronter à moi-même puis de m’entourer de personnes bienveillantes pour regagner confiance en moi.
Une fois acquise, cette solidité intérieure ne s’est jamais fissurée.
Les pensées limitantes à l’épreuve des réseaux sociaux (#mantra)
Les réseaux sociaux ont permis la visibilité et l’amplification des exemples de réussite personnelle. Mais la réalisation de soi ne devrait pas s’exprimer uniquement que par le prisme du succès matériel.
Les pensées limitantes ont disparu au profit de l’exhibition des signes extérieurs de richesse et d’autant d’injonction à la réussite, synthétisées sous forme de mantras. Mais qui peut assurer de la sincérité de ces partages ? Quelle réalité se cache derrière ces images de vie parfaites de #girlboss ? L’impératif de possession matérielle n’est-il pas le risque d’un effet miroir dévalorisant pour celui qui observe ?
Pourtant, il existe une multitude de situations qui témoignent de la capacité à dépasser les pensées limitantes. Une jeune maman qui décide de reprendre les études après son petit dernier. Un homme qui change d’orientation professionnelle pour suivre ses aspirations de carrière à 40 ou 50 ans. Une retraitée qui, après avoir repoussé l’échéance, prend son premier cours de théâtre. Une femme dans la quarantaine conquérante qui découvre sa maladie et qui décide pour la combattre de ne cesser aucune des activités qui la motivent au quotidien.
Rester fidèle à soi-même avant tout
Les parcours inspirants et réalistes sont nombreux mais ne sont pas forcément les plus visibles, ni les plus glamours. Trouver un accompagnement vers le développement personnel grâce aux réseaux sociaux est une bonne idée mais à condition de garder un peu de recul. Construire sa légende sur Instagram est d’une déconcertante facilité et peu de gens parlent en toute sincérité de la notion d’échec, qui participe à son échelle à la consolidation de la confiance en soi.
Pour conclure, un petit conseil : pour repousser les pensées limitantes durablement, restez avant tout fidèles vous-même et soyez réalistes dans vos envies. Il sera par exemple compliqué d’intégrer le ballet du Bolchoï en débutant la danse classique à 30 ans, mais il est tout à fait envisageable de devenir une danseuse expérimentée en quelques petites années.
Tout est question de point de vue … à vous de jouer et de prendre votre destin du bon côté.
Photo It’s Henriette Studio
Un excellent article Alexandra, merci pour ce partage de ton expérience et ces conseils plein de sagesse
Auteur / autrice
Avec plaisir Camille, merci pour ton commentaire 🙂
Une très belle photo… Quel sourire merveilleusement lumineux !
Auteur / autrice
Merci beaucoup Marc 🙂