Je n’ai jamais autant aimé la mode que ces douze derniers mois, parce que j’ai décidé de mieux la consommer. 2017 aura été l’année de grands changements dans ma manière de choisir et d’acheter mes vêtements. Tout récemment, regarder The True Cost, un documentaire disponible notamment sur la plateforme Netflix, m’a définitivement convaincue de la nécessité de transformer ma manière de composer mon dressing et d’agir à mon modeste niveau, pour tenter de faire diminuer l’impact néfaste de l’industrie textile sur la planète. Ce film met en lumière les dérives et le coût humain et écologique de la fast fashion à l’échelle mondiale, dans un circuit de consommation globalisé.
Au même titre qu’il a été possible d’imposer le bio et le locavore dans nos assiettes, il est absolument nécessaire d’envisager des pistes alternatives pour que le shopping reste un plaisir sans avoir d’impact négatif sur l’homme et la planète. Changer ses habitudes et consommer la mode autrement peut sembler compliqué, mais il s’avère que c’est en réalité assez simple, et voici quelques astuces qui font maintenant partie de mon quotidien 🙂
Prendre conscience de la valeur des choses et surveiller les étiquettes
Acheter des vêtements et des accessoires n’a jamais été aussi économique. Pourtant, les objets ont toujours une valeur, et notamment celle du travail effectué pour les produire. Pour un tee-shirt ou une robe à moins de 5 euros, on peut facilement imaginer le niveau de revenu de la personne qui l’a fabriqué, une fois déduite les charges fixes et la marge du distributeur. Certaines grandes marques du prêt-à-porter ont depuis longtemps délocalisé leurs chaines de production vers les pays en voie de développement, où la main d’oeuvre est quasiment gratuite et le droit du travail inexistant, avec en tête de file le Bangladesh. Ce dernier pays a connu en 2013 une catastrophe humaine sans précédent, avec l’effondrement du Rana Plaza, un batiment-usine textile de Dacca où plus d’un millier de personnes ont trouvé la mort.
La mode fabriquée vite à l’autre bout du globe pour arriver aussi vite en rayon en Europe n’a pas d’autres buts que de faire dépenser le consommateur plus régulièrement, dans un cycle d’obsolescence programmée des tendances. Produite en excès, la fast fashion trouve difficilement sa place sur le marché de la seconde main, et engorge les circuits de recyclage ou termine à la poubelle. La banalisation de cette mode jetable fait aujourd’hui de l’industrie textile la deuxième plus polluante après l’industrie pétrolière.
Face à cette situation critique, il n’est évidemment pas envisageable de cesser d’acheter des vêtements, mais on peut déjà faire un sacré pas en freinant la surconsommation. Une astuce que j’applique désormais est d’éviter certaines enseignes, particulièrement celles de la fast fashion, et de me désabonner des newsletters qui auparavant me donnaient envie de remplir mon panier. Je me suis aussi détournée des sites chinois, de leur mode copiée/collée au prix dérisoire, qui n’a finalement aucun intérêt.
Il m’a semblé important de reprendre conscience de l’aspect précieux d’un vêtement : c’est un objet que je vais porter au quotidien, qui m’a fait craquer car je sais qu’il va me sublimer. Il ne s’agit pas d’un produit jetable et interchangeable, et mon objectif premier est toujours de le garder le plus longtemps possible.
En boutique, je n’achète maintenant plus jamais un vêtement sans mettre la main sur l’étiquette pour connaitre le pays de fabrication. Je bannis les vêtements produits au Bangladesh, au Sri Lanka et je suis très frileuse avec ce qui provient d’Inde. Je suis aussi très sensible à l’aspect et la qualité des vêtements, qui sont un bon révélateur de provenance.
Aller à la découverte de nouvelles marques et repenser ses achats mode avec l’occasion
Consommer mieux la mode, c’est aussi délaisser la fast fashion pour aller vers de nouvelles marques et créateurs, pour tous les styles et tous les budgets. Au cours des derniers mois, j’ai eu le plaisir de découvrir de jolies enseignes de la mode éthique, comme Ekyog ou Skunkfunk, ou des créateurs engagés, comme Marilie, qui produit au Portugal ou encore Labl, concept-store dédié à la mode durable. Ces différentes griffes se démarquent par leur prise d’engagements dans le respect de l’homme et de la Nature, pour un prêt-à-porter totalement responsable.
J’ai toujours aimé m’offrir des vêtements d’occasion, j’adore les boutiques vintage (je vous prépare d’ailleurs un nouvel article à ce sujet, avec mes boutiques vintage préférées à Bordeaux). Je m’y rends désormais plus régulièrement, pour ne rien louper dans les arrivages hebdomadaires.
J’aime l’idée de donner une seconde vie à des vêtements délaissés par leur précédente propriétaire. J’aime aussi faire de belles découvertes, comme cette veste Burberry vintage dénichée dans une friperie de Paris l’année dernière, et afficher un style vraiment unique. Trouver ses vêtements, ses chaussures et ses accessoires sur le marché de l’occasion permet aussi, évidemment, de faire des économies substantielles, et se trouve être l’option parfaite pour les petits budgets qui souhaitent tout de même mieux consommer.
Il y a longtemps que je souhaitais partager et échanger avec vous autour de la mode responsable. C’est un sujet qui m’est cher, et je considère que les blogs mode ont un rôle particulièrement important à jouer pour faire évoluer les choses. L’important n’est pas de cesser de consommer, mais de veiller à mieux consommer.
Etes-vous sensible à consommer la mode de manière plus responsable ? Quelles sont vos solutions de consommation pour remplir votre dressing ?
En attendant de vous lire, je vous dis à très vite !
Cet serie documentaire sur le vrai prix d un vêtement m avait marquée également.merci pour cet article !
Auteur / autrice
Merci Sylvie pour ce gentil commentaire 🙂 Des bises !
Bravo Alexandra <3
Auteur / autrice
Merci jolie Anne 🙂 Des bisous !